dimanche 21 août 2005

Eh, comment vas tu au fait ?

Oui, comment vas tu, mister Fred ?
Bien, bien.
Tiens voila les derniers dessins du week end...
Toujours sur cette histoire de Western ?
Oui
Ben c'est bien
Hum !
T'as rien à dire toi !
Ben euh.
Ah si, le Week end est fini...


samedi 20 août 2005

Les lectures du moment...



Si je me souviens bien, j'ai découvert ses Nick Fury et je suis devenu un fan immodéré du grand Jim Steranko, cet artiste dont la vie pourrait être l'objet d'une BD tant elle est surprenante et marginale. Après une carrière fulgurante et brève chez Marvel à la fin des années 60 il se fait de plus en plus rare, à peine a t-on le plaisir de le voir sur une belle adaptation du film Outland (avec Sean Connery), qu'il écrit deux recueils références sur l'histoire des comics, lance un studio de graphisme pour s'occuper de sa revue Mediascene consacrée à la culture de masse (Et occasionnellement de participer magistralement au Superman 400)...

En 1976 sort donc chez Byron Press le dernier ouvrage en date de Steranko, ce Chandler, Red tide !

Jim Steranko est avant tout l'un des derniers génies du comics, c'est peut-être un mot un peu trop fort mais son apport formel a été très important à mes yeux, tant pour la narration, pour sa façon de construire ses cases, ses trouvailles graphiques, la diversité de ses styles et l'énergie qui se dégage de ses dessins, une sorte de fils spirituel de Kirby en sorte mais en vraiment plus visionnaire.
Ce Chandler est donc une façon de revisiter les anciens codes du polar tel que Raymond Chandler, Dashiell Hammett ou Mickey Spillane l'avaient défini auparavant. On entre dans cette histoire comme dans une ruelle sombre, on entend murmurer le héros qui mene son enquête, se laisse sombrer lui aussi, l'illusion est presque parfaite tant les codes en question sont respectés, exagérés même, comme pour sublimer un genre qui a depuis longtemps fasciné une myriade de lecteur.

Steranko joue aussi avec la forme, il partage ses pages en deux, dans la partie supérieure il met deux cases verticales en noir et blanc sous lesquelles se trouve le texte qu'elles illustrent. Attention on n'est pas vraiment dans de la pure illustration de texte tant le mélange est adroit, les jeux d'ombres accentuent l'atmosphère visuelle nécessaire et permettent surtout de rajouter une autre narration à cette histoire pleine de regard, de silhouette et même de couleur.

La démarche de Steranko est donc un véritable hommage mais comme vu au travers d'un miroir déformé, pour forcer les angles, les stéréotypes, les gestes qui se lancent au coin d'une machoire ou qui se crispent sur la manche d'un couteau. Chandler porte dignement le nom de cet écrivain qu'il veut saluer, de ce genre qu'il symbolise.

Steranko reste encore un grand parmi les grands, même si sa silhouette ne reste guère que la seule chose visible actuellement.

Merci à lui, vive Chandler.

Je suis aussi en train de lire actuellement:


Il faut dire que je suis dans mon trip Steampunk et du coup je dévore les uns après les autres les différents livres que l'on m'a conseillé.
Dans ce livre nous nous retrouvons dans un monde ou Conan Doyle aurait rencontré dans une autre dimension le vrai Sherlock Holmes qui n'aurait pas vraiment grand chose à voir avec le personnage de ses romans...
Je n'en dévoile pas plus si ce n'est que c'est une lecture très jouissive, peut-être un peu trop forcée par certains côtés mais passionnante.

Sinon, je continue de travailler sur mon Western, il ne me reste plus qu'une page, vite vite...